Gustave Henri Eugène Delhumeau, artiste peintre et gloire vendéenne…

#RDVAncestral – Juin 2020

Le #RDVAncestral est un projet d’écriture mêlant littérature et généalogie, dont la règle du jeu est la suivante : Je me transporte dans son époque et je rencontre un aïeul. 

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Non, cette rencontre ne se fera pas lors d’un rêve… Pas non plus dans un voyage intersidéral… Pas même dans une bizarroïde machine à remonter le temps… Surtout pas dans une explosion spatio-temporelle… Ni même en franchissant le mur du temps…. Encore moins en traversant un mégalithe !

Mais alors… cette rencontre ? Un aïeul plus ou moins, mais pas vraiment.

Deux livres… Juste deux livres et leur auteur.

Mais alors pourquoi et quels livres ? Bibles ? Recueils ? Bottins ? Romans ? Journaux ? Encyclopédies ?

Non, non, rien de tout cela. Mais avant, il me faut vous raconter le pourquoi du comment et pour quelle raison ces opuscules se retrouvent entre mes mains.

Alors… Il était une fois… Non, je préfère commencer mon récit par « il était une femme ».

Donc il était une femme, Mary Emilie PROVENSAL, une collatérale de ma généalogie. Ses arrière-grands-parents François PROVENSAL sosa 128 (1721/1783) et Lucie Bathilde BAILLE sosa 129 (1751/1841) décédés tous deux à Nancy, sont nos ancêtres communs.

Je n’ai que très peu d’informations quant à Mary Emilie. Bien sûr je connais ses parents Jean Baptiste Louis PROVENSAL et Marie Emilie JACOB mariés à Metz en 1852. Une petite note laconique laissée par mon père dans les papiers de famille indique juste : « Epouse DELHUMEAU, peintre« . 3 mots pour Mary Emilie, trois mots, trois clés d’entrée pour ce voyage à travers le temps. Après une rapide recherche, il s’agit de Gustave Henri Eugène DELHUMEAU. 

Ce périple ne sera-t’il qu’une longue errance ou au contraire une odyssée fructueuse ? Dans mes bagages, j’ai pris soin de me munir d’une trousse à outils ; Gallica, mon sésame, y figure en bonne place. Mes souhaits sont entendus et sur le chemin de mes recherches, bras dessus, bras dessous, tout en devisant, viennent à moi Monsieur Théodore VERON (1) et Monsieur Emile GRIMAUD (2).

Théodore VERON est l’auteur du  » Dictionnaire Véron 3ème annuaire de l’art et des artistes de mon temps – Salon de 1877″. Emile GRIMAUD publie en 1857 « Un nouveau peintre en Vendée ».

J’ouvre en premier lieu le livre de Th. VERON à la page intitulée « Gustave Henri Eugène DELHUMEAU », quelques palpitations… Est-ce bien lui ? Que vais-je apprendre… ? Quels seront  les mots  de Théodore VERON… ? Mot après mot, mis bout à bout que vont-ils raconter. Alors que le silence ce fait ; j’entends vraiment Théodore raconter et je l’écoute religieusement, surtout je le laisse parler… Cependant, ma petite voix me dit que tout ce qui sera dit sera vérifié. Je garde cette réflexion pour moi, je ne voudrais pas froisser la susceptibilité de ces messieurs. Je vais retranscrire leurs paroles à l’encre bleue et compléter par mes vérifications.

Et j’ouvre grand mes oreilles….

Théodore VERON commence :

« Gustave Henri Eugène DELHUMEAU né aux Moutiers-les-Maufaits (Vendée), en novembre 1839, avait une véritable vocation d’artiste ».

Moutiers
Localisation Moutiers-les-Mauxfaits

Gustave est né le 1er novembre 1836, issu du mariage de Pierre DELHUMEAU, instituteur primaire et de Marie Henriette lucie GELOT le 30 avril 1834 aux Moutiers-les-Mauxfaits (3).  

« Son père, qui était fatigué de sa position d’instituteur, abandonna l’enseignement pour cause de santé, et acheta une maison de commerce qu’il fit promptement prospérer ».

Sur l’acte de mariage de Pierre DELHUMEAU, les actes de naissance de ses trois premiers enfants, le rédacteur indique : 1835 : Instituteur – 1836 : Instituteur – 1842 : instituteur primaire – 1848 : Epicier – 1849 : Marchand épicier.

« Pierre DELHUMEAU avait déjà remarqué chez son fils de grandes dispositions pour les beaux-arts, et ce bon père l’encourageait de tous ses efforts, malgré sa position un peu gênée. La maladie l’emporta ; et le jeune futur peintre, navré de cette perte douloureuse, se fit un devoir de rester auprès de sa mère et de ses quatre frère et sœurs ».

Pierre DELHUMEAU décède le 8 février 1851 aux Moutiers-les-Mauxfaits à 41 ans

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Acte de décès Pierre DELHUMEAUX – AD Vendée – NMD – 1840/1854 – AD 2E156/6

Il laisse une veuve et 5 enfants dont Gustave Henri Eugène DELHUMEAU qui a alors 15 ans.

  • Ernestine Sylvanie née le 7 février 1835 – 16 ans au décès de son père (4).
  • Céline Lucie née le 27 mai 1842 – 9 ans au décès de son père (5).
  • Amédée Eugène né le 6 mai 1848 – 3 ans au décès de son père (6).
  • Marie Mathilde Eugénie née le 22 juillet 1849 – 2 ans au décès de son père (7).

« Il seconda sa mère de toutes ses forces, le jour aux affaires ; mais le soir, ou de grand matin, il trouvait encore le temps de se livrer à ses chers goûts ; si bien qu’un beau jour, ce jeune chef de famille, âgé de 18 ans, fier d’avoir marié sa sœur et d’avoir laissé une bonne maison dans les mains de sa mère et de ses frères, se mit à exposer toutes ses œuvres dans les salles du Conseil général ».

L’aînée des enfants, Ernestine Sylvanie épouse le 12 janvier 1858 aux Moutiers-les-Mauxfaits Louis François Marie METAYER instituteur primaire. Son frère, Gustave Henri Eugène DELHUMEAU âgé de vingt-deux ans, témoin à ce mariage est qualifié de marchand ainsi que sa mère Marie Henriette Lucie GELOT (8). L’époux, Louis METAYER fut témoin à la naissance de Marie Mathilde Eugénie dernier enfant du couple DELHUMEAU-GELOT.

« Donc l’exposition de Gustave Henri Eugène DELHUMEAU dans les salles du Conseil Général fut un succès d’étonnement, d’enthousiasme et d’espoir. Le Conseil général vota immédiatement 1.500 fr. de subvention pour envoyer le jeune peintre étudier à Paris ».

En 1857 et 1858, le Conseil Général de la Vendée versera annuellement 1200 F à Gustave DELHUMEAU. Ce montant sera augmenté à 1500 F pour les années 1859 à 1862. Puis pendant les années 1863 à 1865 le montant sera de 1000F. Après 1865 le Conseil Général ne lui versera plus rien (9).

 

CG1856_1
Rapport et délibération du Conseil général de Vendée – 1856 – GALLICA
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Rapport et délibarations du Conseil général de Vendée – 1857 – GALLICA

Et le Sieur GRIMAUD de prendre la parole pour raconter la genèse de cette vocation, il en savait plus que son collègue  :

 » Un jour, vers les derniers mois de 1855, Monsieur DELHUMEAU, qui avait alors dix-huit ans (19 ans exactement), la fantaisie le prit de dessiner une figure dont le caractère le saisissait. Il tailla donc un crayon pour la première fois de sa vie, et bientôt il exposait aux regards étonnés de ses parents et de ses amis une esquisse d’une frappante ressemblance. Monsieur le docteur PRIOUZEAU, son protecteur dévoué, l’engagea à recommencer et à se mettre de lui-même au dessin, que personne, dans le bourg n’était capable de lui enseigner ».

Monsieur PRIOUZEAU fut médecin aux Moutiers-les-Maufaits. Il est maire de la commune de  Moutiers-les-Mauxfaits de 1848 à 1852. C’est lui qui dresse l’acte de décès de Pierre DELHUMEAU en 1851. Témoin au mariage de Louis METAYER et d’Ernestine Sylvanie DELHUMEAU (1858), en qualité de docteur médecin.

Mais revenons à notre jeune apprenti peintre :

« Le soir lui laissait quelques loisirs et le jeune DELHUMEAU les employait à crayonner, à la vacillante lueur d’une chandelle. Comme il réussissait à merveille, on lui proposa d’essayer de peindre, et on lui procura de petites toiles d’amateur. Les copies valent au moins les modèles ; elles sont au nombre de trois ou quatre. Le sujet de la première peut-être ainsi défini : Le savetier dont la maison brûle. Par une nuit d’hiver, un malheureux vieillard, vêtu du long tablier de cuir, signe de son humble profession, et d’habits tout rapiécés, est assis sur une pierre, dans une rue encombrée de neige. Sa tête nue, aux cheveux blanchis, s’affaisse sous le terrible coup qui le frappe : derrière lui sa pauvre échoppe est dévorée par les flammes !… Monsieur DEHLHUMEAU a bien compris et bien rendu l’abattement, le muet désespoir de cet infortuné, dont le cœur est suffoqué par un torrent de larmes qui ne peut se faire jour, et auquel il reste pour toute consolation dans sa détresse, un chien fidèle qui, la tête baissée, semble se conforter à sa triste pensée.

Monsieur DELHUMEAU a reproduit ensuite une amazone, d’après ALFRED de DREUX, et une tête d’après Rembrandt où les progrès sont de plus en plus sensibles. On lui avait mis entre les mains les meilleurs traités de peinture ; il les lisait avec ardeur, avec passion, et les excellents effets de cette étude se manifestaient aussitôt sur la toile ».

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L’Amazone à la robe noire – huile sur toile – 33 X 40.50 cm – AUCTIONFR

(J’ai choisi ce tableau de façon aléatoire, Alfred de Dreux a peint pluisieurs amazones).

« C’est alors que Monsieur PRIOUZEAU commença à reconnaître une vocation réelle chez ce jeune homme. Il résolut de le soumettre à une épreuve décisive, et il fit venir de Paris une bonne copie d’un tableau qui avait eu du succès à l’exposition, il y a douze ou quinze ans : il s’agissait du Décaméron de WINTERHALTER ».

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Le Décaméron – Winterhalter – 1837 – Huile sur toile – Musée du Liechenstein

« Il y avait là de quoi faire reculer tout autre qu’un novice. Imaginez-vous donc cette toile qui tient autant du paysage que du tableau de genre et du tableau d’histoire : d’abord, un groupe de sept femmes et de trois jeunes hommes, aux costumes splendides et dans les plus diverses attitudes ; puis une véritable forêt au-dessus de leurs têtes : une rivière, des gazons semés de mille fleurs d’un fini précieux ; un palais, un jet d’eau où se joue la lumière, un ciel nuancé par les reflets du soleil couchant, de ce beau soleil d’Italie, et là-bas, dans le lointain Florence que baigne et qu’estompe la vapeur transparente.

De prime abord, Monsieur DELHUMEAU fut quelque peu effrayé d’autant plus qu’il n’avait encore jamais rien vu d’aussi bien traité ; mais dissimulant sa surprise, il se mit à examiner cette scène par le détail, et au bout de deux heures d’analyse silencieuse, où il avait mûrement pesé les difficultés de l’entreprise, il se retourne calme et confiant, vers Monsieur PRIOUZEAU, qui attendait avec anxiété, et il lui dit : – « N’ayez pas peur, je sens que je me tirerai de là ! »

Il s’en est effectivement si bien tiré, qu’une personne du métier, qu’un artiste, dont le jugement fait autorité pour nous, s’écria à la vue de son œuvre : – « Mais il y a dix ans que vous peignez ?…  » Puis, apprenant qu’il ne s’en était même pas écoulé deux, depuis que ce jeune homme savait ce qu’était un pinceau, il prononça cette parole, qui résume, à notre avis, toute la question : – « Alors vous avez à votre service le démon familier de la peinture ! »–

Monsieur DELHUMEAU ne s’est point arrêté en si beau chemin. Allez le voir, et il vous fera monter dans le petit galetas qu’il a disposé en atelier, et vous embrasserez d’un coup d’œil l’ensemble de ses derniers essais : à la muraille sont attachés des esquisses, des dessins d’après nature ou d’après la bosse (9), une autre amazone d’Alfred de Dreux, qui fait le pendant de celle dont nous avons déjà parlé et le portrait à l’huile d’une vieille parente, première et heureuse tentative dans ce genre.

Or, au milieu de ce grenier, disons mieux, de ce sanctuaire du travail, où Monsieur DELHUMEAU coule les plus douces heures de sa vie, les heures trop rare que lui accordent les exigences de son état ; en face de ces productions si spontanées, nous admirions cette sublime économie de la Providence, qui se plaît souvent à couronner les plus humbles fronts des facultés les plus éminentes ; et ces vers de Lamartine à Reboul, en qui le poète illustre saluait le génie dans l’obscurité, se réveillaient tout à coup dans notre esprit :

Le souffle inspirateur

Dédaigne des palais la pompe souveraine.

Il s’abat au hasard sur l’arbre solitaire,

Sur la cabane des pasteurs,

Sous le chaume indigent des pauvres de la terre,

Et couve en souriant, un glorieux mystère,

Dans un berceau mouillé de pleurs.

Puis nous nous demandions si Monsieur Gustave DELHUMEAU serait condamné à traîner une existence si peu en harmonie avec ses penchants, et nous rêvions pour lui un milieu où il aurait tout le loisir et tous les moyens de cultiver les précieux dons que le ciel lui a départis. Pourquoi, pensions-nous, ce qui naguère a été fait pour d’autres, le Conseil général de Vendée ne le ferait-il pas encore pour Monsieur DELHUMEAU, qui en est si digne ?…

Le département n’a point à se repentir de ses précédents sacrifices, loin de là ; voici une nouvelle épreuve qui se présente. Ah ! Nous en avons le ferme espoir, le Conseil général s’estimera heureux d’avoir à le tenter. Sans doute il regarderait comme un meurtre de laisser la lumière s’éteindre sous le boisseau. L’âge de ce jeune homme ne l’effraiera point ; oui, il a vingt ans, mais avec sa vaillance au travail, son brûlant désir d’arriver et de justifier les espérances que l’on aura fondées sur lui, les mois lui seront des années, les jours des mois ; il avancera à pas de géant ! Du reste combien d’artistes, devenus célèbres, qui n’auraient pas pu au même âge et dans les mêmes conditions, offrir de tels gages de talent et d’avenir ! »

Monsieur VERON qui ne voulait pas être en reste ajouta :

« Allons, allons, nous avons déjà parlé de la subvention du Conseil général !  Avançons…  Mais je vous l’accorde nous n’avons pas évoqué le don de Monsieur DELHUMEAU ! »

En effet, en guise de gratitude, Gustave DELHUMEAU offrira une de ses œuvres au Conseil Général qui d’ailleurs prendra à sa charge le transport, l’emballage et le cadre du tableau offert. Ce don serait aujourd’hui dans les collections du Musée de la-Roche-sur-Yon (Attente de leur réponse).

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GALLICA – Rapports et délibérations du Conseil général de Vendée – 1886

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« Gustave DELHUMEAU vint donc à Paris sous la direction du bon maître Léon COGNIET, et fit de rapides progrès, jusqu’à se recevoir des premiers à l’Ecole des beaux-arts. Deux années après, il avait une toile au Salon ; et depuis il est vaillamment resté sur la brèche ».

Il entre le 9 octobre 1860 à l’Ecole des Beaux-Arts à 24 ans. Il fit ses débuts au Salon de 1863 (10).

Monsieur GRIMAUD emporté par sa fougue et son lyrisme  poursuivit :

« Nous avons découvert un diamant ; hâtons-nous de le confier au joailler, pour qu’il donne tout l’éclat qu’il renferme, et pour que nous ayons un jour le droit d’en être fiers et de nous en parer. Le joailler dans le cas présent, ce sera un maître habile de la capitale, qui achèvera en Monsieur Gustave DELHUMEAU l’œuvre si bien ébauchée par la nature ».

« Et maintenant, que l’on nous pardonne d’avoir osé élever, en faveur du mérite naissant, une voix aussi peu autorisée que la nôtre : nous avons cru servir la gloire de notre Vendée…. »

Monsieur VERON crut bon de renchérir  :

« A la nouvelle du succès d’admission, le conseil général, qui aurait dû augmenter la subvention, la supprima entièrement, ce qui était couper les vivres et compromettre l’avenir de ce maître futur. Mais il ne se découragea pas, et par bonheur son robuste tempérament pouvait traverser cette transition ; il eut de l’énergie, chercha et trouva des portraits dans d’honorables familles. Il allait avoir une commande au ministère, quand en 1870, la guerre et l’invasion fauchèrent ses espérances et la commande. Redoublant de courage, il alla chercher fortune à Nantes, où il eut la chance de trouver encore des portraits ».

Aucune trace de son passage à Nantes, si ce n’est la mention du lieu apposée avec sa signature sur le dos d’un de ses tableaux. On peut en conclure qu’il était à Nantes en 1873 ; il me faudrait étudier les recensements pour en savoir plus.

SIGNATURES_DELHUMEAU_NAntes_1873
Signature – Portrait de Marie C. tenant un bouquet – SALORGES ENCHERES

Monsieur VERON poursuit :

« Mais Paris, son point de mire, l’appelait encore ; il y revint : mais quelle lutte nouvelle sur cette mer orageuse, où l’on sombre quand on manque d’énergie et de cœur ! Dieu merci ! M. DELHUMEAU n’en manque pas, puisqu’il a réussi depuis quelques années, comme on pourra en juger, à conquérir quelques succès légitimes au Salon. Cette année, vous le voyez bien, le jury n’a pas fait son devoir en ne lui donnant pas au moins une mention honorable. Mais il réparera cet oubli l’an prochain par une troisième médaille. A l’œuvre donc, et, macte animo generose puer, sic itur ad astra ! «Courage noble enfant ! C’est ainsi qu’on s’élève vers les étoiles.» (12)

Et là s’arrête les mots de Théodore VERON et d’Emile GRIMAUD bien informés et très éloquents face à un talent si prometteur. Les pages du livres se referment par enchantement et ces messieurs se volatilisent.  Silence ….

Les deux auteurs me laissent la plume ; il y a encore à dire, la vie de Gustave DELHUMEAU ne s’arrête pas là. Je note cependant que ni l’un ni l’autre n’ont eu un mot sur l’épouse de Monsieur DELHUMEAU, Mary Emilie PROVENSAL… C’est vrai qu’il était célibataire lorsqu’ils ont écrit leur ouvrage.

En 1880, à Paris dans le cinquième arrondissement, Gustave DELHUMEAU, 43 ans, épouse Mary Emilie PROVENSAL (26 ans), née à Metz le 18 août 1853, fille unique, domiciliée rue Saint Dominique avec sa mère Marie Emilie JACOB. Son père, Jean-Baptiste Louis PROVENSAL est décédé depuis l’année 1871 (13).

Un fils, Pierre Charles Marie DELHUMEAU naîtra de cette union le 2 avril 1881 à Paris (14).

Gustave Henri Eugène DELHUMEAU décédera à Paris, le 8 juin 1911, d’un accident de voiture. Il serait inhumé en Vendée ; je cherche encore le lieu. Quant à son épouse, le mystère demeure, je ne sais ni quand, ni où elle quitte la vie…. Si les éléments abondent en ce qui concerne son époux, elle n’est jamais mentionnée nulle part….

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GALLICA – L’Univers – 12 juin 1911

Quelques oeuvre de Gustave Henri Eugène DELHUMEAU

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NB : J’ai choisi dans ce billet d’utiliser intégralement les textes de Messieurs VERON et GRIMAUD. Leur style désuet présente un certain charme, et ce sont deux exemples d’écriture du XIXème siècle. Ensuite, parce que l’on sent, à travers leur texte, un étonnement mais également la certitude qu’ils ont du talent de ce jeune peintre au parcours atypique, mettant en lumière la Vendée. Enfin il s’avère que les informations révélées sont, après vérification exactes. Il m’a semblé amusant et intéressant de traiter ce billet sous cette forme ; j’ai conservé l’intégralité de leur texte en ajoutant quelques articulations pour que le récit reste cohérent et lisible. J’espère que cet exercice vous plaira tout comme il a été plaisant pour moi de le réaliser.

SOURCES :

(1) Théodore VERON, poète, peintre, journaliste et critique. Né en 1820 à Poitiers et décédé en 1898 à Poitiers. Fut également directeur de l’Ecole des Beaux-Arts de Poitiers et l’initiateur du Salon des refusés en 1863. https://fr.wikipedia.org/wiki/Salon_des_refus%C3%A9s

(2) Paul GRIMAUD – Historien, prosateur et imprimeur à Nantes. Né en 1831 à Luçon.  Pour en savoir plus, une visite sur le site de la Maraichine normande : http://shenandoahdavis.canalblog.com/archives/2012/10/10/25297008.html

(3) Acte de naissance – AD Vendée – NMD 1825/1839 – AD 2E156/5

(4) Acte de naissance – AD Vendée – NMD 1825/1839 – AD 2E156/5

(5) Acte de naissance – AD Vendée – NMD 1840 – 1854 – AD 2E156/6

(6) Acte de naissance – AD Vendée – NMD 1840 – 1854 – AD 2E156/6

(7) Acte de naissance – AD Vendée – NMD 1840 – 1854 – AD 2E156/6

(8) Acte de mariage – AD Vendée – NMD 1855/1861 – AD 2E156/7

(9) Un dessin d’après la bosse est exécuté d’après un plâtre, un marbre, un bas-relief ou une figure en ronde bosse.

(10) BENEZIT, Dictionnaire des Peintres, tome 3, p 470.

(11) Rapports et délibérations du Conseil général de Vendée pour les année 1856 à 1865 – Gallica

(12) Virgile, l’Enéide, 9, 641. Paroles prophétiques qu’adresse Apollon au jeune Ascagne, fils d’Enée et petit-fils de Priam.

(13) Archives Paris 7ème – 1880 – V4E 3341

(14) Archives Paris 17ème – 1881 – V4E 4837

 

 


12 réflexions sur “Gustave Henri Eugène Delhumeau, artiste peintre et gloire vendéenne…

  1. J’aime aussi beaucoup le charme désuet des textes de Messieurs VERON et GRIMAUD qui théâtralisent la vie de Gustave DELHUMEAU. J’ai en tout cas fait la connaissance d’un prodige du dessin et de la peinture dont les toiles sont d’un réalisme saisissant. Merci pour cette découverte !

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